Des collaborateurs fatigués et épuisés ? 13 Mesures de résilience

Ce qui prévient l'épuisement et assure la performance

Cet article décrit les mesures qui permettent d’amortir l’épuisement, de développer les performances et d’éviter de tomber dans le burnout. Il contient également une suggestion de livre sur le travail adapté au cerveau.

Contrairement aux listes de tendances branchées, ce ne sont pas l’IA, la blockchain & Co. qui préoccupent les PME de toute urgence. Ce sont des questions existentielles comme la gestion du burnout et de l’épuisement massif des collaborateurs, selon le fondateur de cette plate-forme Benjamin Talin.

Cet article décrit les mesures qui permettent d’absorber l’épuisement, de développer les performances et d’éviter de glisser vers un burnout. Pour finir, il y a un conseil de livre pour un travail adapté au cerveau.

Quand parle-t-on de burnout ?

En 2019, l’OMS a classé le burnout comme un syndrome dans le contexte professionnel dans la nouvelle édition de la classification internationale des diagnostics CIM-11. Le burnout est la conséquence d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès. Le diagnostic repose sur les trois points clés suivants

  • Sentiment d’épuisement professionnel.
  • Distance intérieure par rapport au travail, souvent associée à une attitude négative à son égard.
  • Baisse de la performance professionnelle.

L’homme massivement épuisé – contexte et chiffres

D’où vient cette augmentation du nombre de personnes épuisées et épuisantes dans le monde du travail ?

Selon une analyse à long terme de la DAK en Allemagne, basée sur 2,5 millions d’assurés actifs, un triste record a été établi en 2017 avec 250 jours d’absence pour 100 assurés en raison de troubles psychiques. En 2018, 93 jours d’absence pour 100 assurés étaient dus à la dépression (le burnout est considéré comme une forme particulière de dépression).

Les facilités et les changements liés à la mutation numérique ne sont pas seulement une chance, mais aussi une charge : accessibilité permanente, changement rapide des outils et de l’environnement de travail, incertitude quant à l’impact des changements technologiques, à ce que l’avenir nous réserve et au rôle de chacun dans ce contexte.

Dans le sillage des nouvelles technologies, le système de valeurs de l’homme est mis sous pression. L’épuisement finit par s’étendre à tous les niveaux : physique, mental, émotionnel et, dans le pire des cas, à la question du sens de tout cela.

L’épuisement profond est une combinaison d’un manque d’attention (à soi), de valeurs sous pression et d’un manque de sécurité dans un environnement non propice.

13 mesures contre l’épuisement et pour une meilleure performance

La résilience, c’est-à-dire la capacité à faire face à tout cela, est également un processus multidimensionnel. La responsabilité incombe à la fois au travailleur et à l’employeur. La construction de la résilience est de la responsabilité de l’individu. Créer l’espace nécessaire dans le contexte professionnel relève de la responsabilité de l’entreprise.

Voici 13 mesures simples qui permettent de prévenir l’épuisement et d’assurer la performance.

1. La lumière

La lumière est fondamentale pour les performances physiques et cognitives. L’homme moderne passe trop de temps dans des espaces fermés. En l’absence de lumière naturelle, l’axe mélatonine-sérotonine est perturbé et le corps ne peut pas produire suffisamment de vitamine D.

Une mesure simple consiste donc à passer régulièrement du temps à l’extérieur. Une entreprise peut encourager cela en organisant des pauses appropriées. En complément, les éclairages circadiens s’adaptent au rythme biologique journalier de l’être humain et assurent l’impulsion nécessaire.

Pour la maison, il existe des réveils à lumière du jour qui utilisent la lumière pour réveiller la glande pinéale au lieu de sonner. Ils sont particulièrement recommandés pour les personnes qui ont du mal à se mettre en route le matin ou qui souffrent de blues hivernal.

2. L’exercice physique

Nous sommes trop souvent assis. Le corps humain est fait pour bouger. La recherche neurologique a pu montrer que lorsque le corps est en mouvement, le cerveau est bien éveillé. C’est une fonction primaire du cerveau que de contrôler le mouvement. Ainsi, il n’y a pas seulement une connexion cerveau-corps, mais aussi une connexion corps-cerveau.

Il est donc important de faire des pauses actives.

Grâce à la technique Pomodoro, on sait que la capacité à travailler de manière focalisée diminue après environ 25 minutes. C’est le moment idéal pour faire une courte pause pour bouger : se lever, s’étirer, faire quelques pas est le minimum. Que diriez-vous d’un trampoline dans la salle de pause pour remettre en marche les cerveaux épuisés des collaborateurs ? Les personnes qui n’aiment pas courir peuvent désormais faire de l’exercice au bureau, des bureaux avec tapis roulant intégré y veillent.

3. Pauses

Notre cerveau a également besoin de pauses pour rester durablement performant. La pause toutes les 25 à 30 minutes n’est donc pas seulement idéale pour faire de l’exercice. L’idéal est de combiner boire, respirer et bouger.

Mon conseil : régler une minuterie et boire toutes les demi-heures une gorgée d’eau, prendre quelques respirations profondes et quitter son poste de travail pour faire un peu d’exercice. Que ce soit dans l’entreprise ou dans le bureau à domicile.

4. L’eau

L’être humain est un être aquatique et se compose à la naissance de 75 à 80 % d’eau, ce qui tombe malheureusement à 50-60 % par la suite. Toutes les cellules ont besoin de liquide libre pour maintenir la pression cellulaire et pour l’osmose, qui régule l’échange de nutriments dans et hors de la cellule. Le cerveau doit flotter, sinon la conductivité électrochimique et donc les performances ne sont pas garanties.

Boire de l’eau plate fait partie des basiques pour un corps sain et performant. L’eau gazeuse n’est pas recommandée, car elle renforce l’acidité latente et le gaz carbonique n’est pas éliminé, mais doit être expiré. Un nombre non négligeable de personnes sont déshydratées malgré le fait qu’elles boivent, car leur corps consomme l’eau pour neutraliser la charge acide générée par le stress.

Remarque : le stress est le plus grand générateur d’acide et, selon l’OMS, le plus grand facteur de maladie du 21e siècle. Il est recommandé de boire 30 à 40 ml d’eau plate par kg de poids corporel. En été et en cas de travail physique, il faut boire davantage.

5. L’alimentation

Une alimentation adaptée au cerveau contient avant tout les bonnes graisses et les vitamines du groupe B pour les performances cognitives et la réduction du stress. Le DHA et l’EPA sont des acides gras oméga-3. Ils sont principalement produits par le foie et représentent 97 % des acides gras présents dans le cerveau. Leur production nécessite des vitamines B, notamment la B6.

En général, notre alimentation contient trop d’oméga 6 (p. ex. huile de tournesol, huile de carthame, huile de germes de maïs) et pas assez d’oméga 3 (maquereau, sardine, certaines algues). Le rapport devrait être de 1 à 5, mais il est de 1 à 20 ou moins pour la plupart. Il est donc recommandé de se supplémenter avec des préparations de haute qualité de source naturelle.

6. La nature

La nature est bonne contre le stress. Ce n’est pas une lapalissade, mais un fait prouvé par des études. Une promenade dans la verdure fait baisser la tension artérielle et diminue le cortisol, l’hormone du stress. Une bonne raison pour créer un îlot de verdure où les employés peuvent évacuer leur stress. En fait, le simple fait de regarder la verdure par la fenêtre peut réduire le sentiment de stress. Même un papier peint photo naturel active le parasympathique et devient antistress.

L’homme est un être multisensoriel. Les sons et les arômes naturels réduisent également le stress, procurent une détente et renforcent la résilience.

Astuce « sons naturels » : il existe des « boîtes à gazouillis » qui sont activées par un détecteur de mouvement et qui diffusent pendant quelques minutes le chant des oiseaux ou le bruit de la mer.

Conseil Aromathérapie : le nerf olfactif est le seul nerf qui établit un accès direct au cerveau. Ce qui met de bonne humeur (d’achat) dans les centres commerciaux fonctionne également au bureau. L’aromathérapie avec des huiles essentielles de qualité est utilisée par un nombre croissant d’entreprises. Les arômes d’agrumes, par exemple, améliorent l’humeur et les huiles d’arbres comme le pin cembro et le manuka aident à lutter contre la tension nerveuse et le surmenage.

7. La respiration

La respiration est l’expression directe et immédiate de notre état intérieur. En cas de stress, nous respirons superficiellement et rapidement, en cas de détente, profondément et lentement. Celui qui fait 20 respirations par minute assis sur une chaise de bureau est en mode combat : le système sympathique est surexcité. Cette forme de stress permanent a pour conséquence que le niveau d’énergie diminue constamment, que les glandes surrénales s’épuisent et que l’individu finit par s’épuiser comme un moteur constamment en surrégime.

Le niveau de stress peut être influencé par le biais de la fréquence respiratoire. L’objectif est d’atteindre 10 respirations par minute et l’exercice suivant s’y prête bien :

  1. Se focaliser sur le cœur, éventuellement poser les deux mains sur le cœur.
  2. Puis respirer à ce rythme : inspirer à 6 secondes, tenir 4 secondes, expirer à 8 secondes. Pendant au moins 2 minutes ou jusqu’à ce que la tension se relâche.

La respiration profonde et consciente dans le diaphragme est une bonne option pour les personnes qui souffrent de « brain fog », qui ont du mal à se concentrer ou qui ont l’impression d’être dans du coton.

En tant que thérapeute respiratoire certifiée, je peux recommander la respiration connectée en cas d’épuisement. Mon conseil aux entreprises : pourquoi ne pas faire venir un thérapeute respiratoire pour un entraînement anti-stress ? La respiration offre de multiples points de départ, même pour les personnes qui n’ont pas l’habitude de se détendre.

8. Sommeil

Un bon sommeil est indispensable à la régénération et aux performances cognitives. La capacité à s’endormir et à rester endormi dépend de l’axe mélatonine-sérotonine, qui est régulé par la glande pinéale. Elle est conçue comme une lentille optique et réagit à la lumière. Pendant la journée, il est important d’avoir suffisamment de lumière du jour, voir ci-dessus. La nuit, la chambre à coucher doit être complètement obscurcie pour que la glande pinéale commence à produire de la mélatonine.

Conseil : tous les écrans avec une lumière LED bleue stoppent la synthèse de la mélatonine. C’est pourquoi il faut éviter les téléphones portables, les PC, la télévision, etc. au moins 1 à 2 heures avant d’aller se coucher ou utiliser un filtre de lumière bleue (app).

Le matin, nous nous réveillons parce que la mélatonine est remplacée par la sérotonine. Les aliments riches en tryptophane comme l’avoine, les noix de cajou, les cacahuètes, le poulet, les œufs, les noisettes aident à cela. Les personnes qui ont des problèmes de sommeil devraient prendre du L-tryptophane en complément. L’important est la composition et la pureté.

9. Soutien

Rappelons que le diagnostic de burnout implique une distance et des sentiments négatifs par rapport au travail. L’ouverture et l’estime vécues empêchent les gens de dériver vers le surmenage muet. Dans le pire des cas, cela se termine par une démission interne.

  • Soyez généreux avec les (vraies !) félicitations.
  • Prévoyez un interlocuteur auprès duquel les collaborateurs peuvent relâcher la pression et demander du soutien sans perdre la face.
  • Formez vos cadres au leadership empathique.
  • Veillez à ce que la négativité, les ragots et le harcèlement n’aient pas leur place.
  • L’hygiène mentale fait partie de la responsabilité individuelle de chacun : chacun peut décider si le verre est à moitié plein ou à moitié vide. La confiance est aussi une affaire d’entraînement.

10. Ordre

Selon l’institut Fraunhofer, environ 10 % de la journée de travail est gaspillée à ranger à moitié et à chercher le matériel de travail manquant. De plus, la clarté mentale a du mal à s’installer dans un environnement désordonné ou dans un bureau surchargé.

Un environnement clair et bien rangé est la base d’une pensée ordonnée. Quiconque a déjà désencombré une pièce et l’a rangée correctement connaît ce sentiment stimulant.

C’est pourquoi : pas de pouvoir au garçon manqué ! Ni à l’intérieur, ni à l’extérieur.

Voici mes conseils :

  • En tant qu’entreprise, vous devriez encourager vos collaborateurs à maintenir l’ordre. Abordez les comportements désordonnés.
  • Pensez à un Cleanup-Day comme action collective. Echangez les « temps morts » et les « temps morts de bavardage » lors des réunions contre une telle activité.
  • Veillez à ce que votre bureau soit bien rangé. Le poste de travail est uniquement destiné au travail, placez trois casiers : todo, entrée et sortie.
  • Utilisez les notes adhésives avec parcimonie ! Sinon, ils font du mal au lieu d’être utiles.
  • Utilisez un tableau d’affichage effaçable avec des feutres (urgent, important, peut attendre = marquage de couleur) pour les notes quotidiennes.
  • Rangez tout le reste dans des tiroirs et des armoires selon un système logique.
  • Créez pour cela un système de classement avec des étiquettes uniformes.
  • Rassemblez vos idées dans un document texte, mais pas sur des feuilles volantes.
  • La nourriture n’a pas sa place sur le bureau ni dans le bureau. C’est un lieu de travail.
  • Très important : faites aussi le ménage sur le plan émotionnel ! Cessez de vous énerver pour des choses qui ne peuvent pas être changées. Entraînez vos compétences émotionnelles.

11. Esprit

Celui qui rumine en permanence gaspille une énergie précieuse. Ne plus pouvoir se déconnecter, jusqu’à la rumination pathologique, entraîne une baisse des performances, des décisions erronées, des problèmes de sommeil et peut déboucher sur un burnout.

L’esprit (software) et le cerveau (hardware) ont besoin de tourner régulièrement au ralenti pour la régénération nécessaire. Aucune machine ne peut fonctionner durablement à plein régime sans présenter de signes d’usure. Il en va de même avec le cerveau. De plus, nous ne pouvons puiser dans la créativité que lorsque les modèles d’ondes cérébrales (alpha) sont détendus. En d’autres termes, la capacité à résoudre des problèmes est limitée lorsque l’on rumine constamment.

Il faut donc régulièrement « vider » le cerveau. La méditation est le moyen le plus simple d’y parvenir. Certaines personnes n’y croient guère, jusqu’à ce qu’elles s’y mettent. Une courte méditation est un redémarrage pour une pensée fraîche. Pour une entrée en matière plus facile, j’ai créé la micro-méditation. En seulement quatre minutes, il est possible de se vider la tête.

Le soir, il est important de se déconnecter pour ne pas emporter de pensées pesantes dans le sommeil. Celles-ci perturbent le repos nocturne et donnent à certaines personnes la sensation d’avoir passé la nuit au seuil de l’endormissement. Elles ne sont donc pas reposées le matin.

Le mythe malheureux du multitâche contribue à l’épuisement mental. Notre cerveau n’est pas fait pour le multitâche. En 2005 déjà, une étude du King’s College de Londres a examiné les performances des participants en fonction du flux d’e-mails.

Un groupe devait répondre à des e-mails entrants, le groupe de contrôle avait le droit de fumer de la marijuana. Les deux groupes ont ensuite dû résoudre des tâches de difficulté moyenne. Les fumeurs de marijuana ont mieux réussi les tâches que les personnes ayant répondu aux mails. Conclusion : le contact permanent par mail paralyse davantage l’esprit qu’une drogue. L’étude a montré que beaucoup développent même une addiction aux e-mails, ils perdent la capacité de faire la différence entre les messages pertinents et ceux qui ne le sont pas.

Conseil : consultez vos e-mails à des heures fixes et concentrez-vous sur ceux-ci. Sinon, veillez à travailler sans être dérangé en vous concentrant sur une seule chose.

12. Bliss Box

Beaucoup d’entreprises connaissent la boîte à problèmes. La Bliss Box en est le contraire. Celle-ci peut aussi se trouver virtuellement dans l’espace numérique. On y rassemble et publie les connaissances positives et édifiantes, les expériences et les bons résultats.

Les compliments et les réactions positives y ont leur place et peuvent être consultés par toute personne ayant besoin d’inspiration, d’une dose de motivation ou simplement d’encouragements pour une mauvaise journée. La Blissbox peut faire plus pour l’ambiance de travail qu’une boîte à chagrins, car elle permet de se concentrer sur les nouvelles positives.

13. Sens

Le sens est comme la 13e fée du conte : non invité par commodité, mais sans lui, rien ne va plus. Celui qui ne trouve pas de sens à ce qu’il fait est plus exposé au risque de burnout. Rien n’épuise plus qu’une activité dénuée de sens ou une vie dépourvue de sens. Sans un cadre de référence pour sa propre existence, il est difficile de trouver de l’énergie pour les activités quotidiennes. Le sens et les valeurs sont des piliers importants pour une vie vitale et performante. Cela implique également de donner à l’homme des responsabilités et de la confiance.

Que signifie le « sens » pour une équipe ?

Google a évalué 250 facteurs du travail d’équipe. Dans le cadre d’un projet appelé Aristoteles, qui a duré plus de deux ans, 180 équipes ont été passées au crible afin de déterminer ce qui les rendait vraiment efficaces. Le résultat était clair : le numéro 1 est la sécurité psychologique, un autre terme pour la confiance.

Que signifie le « sens » pour l’individu ?

Chaque individu a la responsabilité de trouver l’endroit où son action a un sens. C’est à lui de trouver ce sens, l’entreprise peut lui fournir le cadre adéquat. Un travail mal aimé uniquement pour l’argent mène à l’épuisement professionnel.

Conclusion sur la prévention du burnout

L’homme et l’entreprise veillent ensemble à la performance saine des collaborateurs.

Les entreprises ont besoin d’un savoir-faire en matière de salutogenèse (science de la santé) et devraient connaître les besoins de leurs collaborateurs. Le rôle de modèle des cadres en fait partie. Les solutions créatives pour soutenir la performance ne doivent pas toujours être coûteuses.

Les gens ont besoin de valeurs, de sens et de prendre soin d’eux-mêmes. Cela implique de connaître ses propres besoins et d’assumer sa propre responsabilité en matière de santé.

Ensemble, ils vont plus loin.

Ava Hauser navigiert Führungskräfte durch die Stromschnellen massiven Wandels. Ihr Fokus liegt auf der Selbstführung als Basis für erfolgreiches Führen. Mit über 20 Jahren Erfahrung als Coach, Trainer, Speaker und Therapeutin hat sie ein Programm entwickelt, das Menschen stark macht - nicht nur für Führungsaufgaben.

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